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Envolez- vous pour Bali la divine

Les voyages forment la jeunesse et permettent de prendre conscience de notre place dans le monde.

Les voyages forment la jeunesse.
Ils vous permettent de prendre conscience de votre place dans le monde.
Ils vous enseignent la géographie bien mieux que tous les atlas scolaires.

Embarquez pour Bali, la Divine, l’île des Dieux.
On la dit saturée de plastique, polluée à l’extrême.
Pourtant celles qui y mettent les pieds en gardent un souvenir impérissable.
Je suis l’une d’entre elles.
Envolez-vous pour Bali, sur terre et en mer.
Partez à la rencontre d’une île rêvée par les unes, explorée par les autres.
Venez à la rencontre du dieu Ganesh, d’une mère courage, des enfants qui slaloment à scooter et des raies mantas.
Mon atlas remis à jour
Je croyais que l’Indonésie était une région du monde.
Surprise, c’est un pays.
Une mosaïque d’îles situées dans l’Océan Indien flottant au Nord Ouest de l’Australie, dans l’hémisphère sud du globe.

La divine

Le goût du détail
Bali est surnommée l’île des Dieux pour ses statues et ses temples innombrables.
Je l’aime  » Divine  » pour l’incroyable énergie qui s’en dégage.
Ce qui étonne, c’est le goût du détail. Rien n’est laissé au hasard.
Tout est dessiné, sculpté, orné avec le plus grand soin.
Bali est féminine jusqu’au bout des ongles de ses danseuses.
Chaque assemblage de fleurs porte un sens, comme le mouvement de leurs yeux.
Les statues sculptées et les temples envahissent tout.
Ils débordent sur les trottoirs des villes et des villages interdisant tout élargissement de route.
Chaque foyer possède le sien.
Sa taille, le nombre d’étages de son toit reflète l’importance du rang tenu par la famille au sein de la société.
Des offrandes en permanence
La journée est rythmée par les offrandes quotidiennes.
La première dès le lever du jour, la seconde avant le repas de midi et la troisième avant le coucher de soleil.
Le sol se jonche de petites barquettes tressées garnies d’une bougie, de rondelles de banane, d’une coupelle de riz, de fleurs selon l’inspiration ou les ressources du moment.
Les offrandes prennent place au pied des statues, aux entrées des boutiques et des demeures.
Vous pouvez même en trouver à l’entrée d’une concession automobile.
Le monde moderne rejoint la tradition.
Prenez garde lors de vos promenades de détruire ce bel assemblage.
Le yin et le yang
Bali est une île en équilibre. Entre la vie et la mort représentées par le blanc et le noir.
La couleur rouge est celle de Brahma, le créateur.
Yin et Yang se matérialisent sur les tissus, les poteries sous forme de carrés.
Toujours en nombre égal, le blanc représente Vishnu, le préservateur et le noir Shiva, le destructeur.
La mort est une fête qui se célèbre par une crémation.
C’est l’occasion d’honorer le défunt, de festoyer et de se réjouir entre les membres de la famille et les amis.
Ce défilé coloré, rythmé par les prières chantées et parfumé d’encens, peut parfois dévier toute la circulation d’une ville.

Un petit génie

De mon périple j’ai ramené des images, des mots et une statuette en bronze.
Mon bagage aérien était léger, la statuette est de petite taille.
Je suis tombée en amour pour lui : Ganesh.
Ce dieu sympathique et populaire à Bali trône sur ma table de chevet.
Voici l’histoire de ce dieu à tête d’éléphant
Il était une fois Pâvartî, fille de la terre, mère du monde, épouse de Shiva.
Son époux Dieu des dieux étaient souvent par monts et par vaux.
Seule en sa demeure, la déesse aimait prendre son bain dans la plus grande intimité et ne pouvait souffrir
d’être dérangée.
Pour monter la garde devant l’entrée de ses appartements, elle conçut un être de curcuma*, de poussière et d’onguents.
Shiva, son homme, ne put concevoir qu’on lui interdise l’entrée de sa maison.
De rage, il décapita le jeune garde.
Pâvartî était furieuse et désespérée. Shiva avait ôté la vie à celui qu’elle considérait comme son enfant.
Elle exigea de Shiva qu’il répare son acte abominable et redonne vie à ce fils protecteur.
Shiva promis de donner la tête du premier être vivant qu’il croiserait.
Ce fut un éléphant.
On le nomma Ganesh, de Gana qui signifie  » Petit génie « .
Un pouvoir aux dons multiples et attrayants
On attribue à Ganesh d’innombrables qualités. En voici certaines qui devraient vous plaire :
– Il surmonte les obstacles et vous permet d’en faire autant.
– Il calme l’agitation et console du chagrin.
– Il maîtrise le monde et capture l’erreur .
– Il porte la connaissance et la douceur du monde.
– Il met en place l’Éducation pour chaque individu.
Et ce n’est pas tout !
Ganesh représente l’union entre le macrocosme et le microcosme, entre le Divin et l’Humain.
Pâvartî peut être fière de son fils. C’est le dieu le plus populaire à Bali.
Dayou en a fait son Dieu. Retrouvez le portrait de cette mère courage.

Dayou, mère courage

J’aime dresser des portraits de femmes rencontrées au cours de mes voyages.
Les lieux, les époques diffèrent mais les histoires se ressemblent et c’est aussi la nôtre.
Au cours de ma dernière soirée à Ubud, ville à l’ouest de Bali, je me suis restaurée à la table de Dayou.
Sa minuscule échoppe s’ouvrait discrètement dans une ruelle loin du passage incessant des scooters.
Mon dîner était composé du traditionnel nasi goreng*, cuisiné sous mes yeux par mon hôtesse.
À la fin du repas, en toute simplicité, elle s’installa à la table face à moi.
Après m’avoir demandé si j’avais apprécié sa cuisine, elle me raconta son histoire.
Une vie en rose
Gâtée par la vie, elle avait fait un beau mariage.
Elle connaissait l’opulence offerte par la situation d’un mari socialement haut placé.
Rapidement, deux enfants sont venus bénir cette heureuse union.
Respectueuse de la tradition, Dayou leur donna des noms choisis pour leur élévation sociale.
Le premier enfant, une fille se prénomma Sita, la très belle.
Le second, un garçon pris le nom d’un prince, Rama.
La famille était heureuse, un avenir doré leur était promis.
Le coup du destin
Un accident de la route faucha le chef de famille.
Dayou se retrouva seule, avec deux enfants en bas âge.
Cette décision brutale, venue d’en haut la trouva désarmée et désespérée.
Elle n’avait jamais travaillé et la voici veuve devant faire face aux exigences du quotidien.
Elle sombra dans un profonde dépression.
Réaction
 » J’ai vite réagi, pour mes deux enfants  » me confia-t-elle.
À Bali, point d’aide sociale mais une solide communauté d’entraide.
Ça ne suffisait pas à Dayou pour élever ses deux enfants selon ses aspirations.
Il ne pouvait être question de rester dépendante de cette charitable assistance.
Elle avait des projets pour ses petits et elle comptait bien les réaliser.
La jeune femme n’avait jamais touché une casserole, elle apprit la cuisine.
Elle décrocha un diplôme attestant de l’excellence de ses plats.
Il est exposé fièrement sur l’un des murs de son échoppe.
Elle ne parlait que le balinais, elle apprit l’anglais pour communiquer avec ses clients étrangers qui
apprécient la fraîcheur et la délicatesse de ses plats.
Et maintenant
Sa fille, Sita, est bien installée, exerce un travail honorable dans le milieu de l’informatique.
Elle est mère à son tour d’une ravissante petite fille.
Son fils, Rama part ces jours-ci pour faire des études à l’université.
Dayou est fière de ce beau résultat, encore toute étonnée et émerveillée d’avoir pu surmonter toutes ces
épreuves.
Des projets ? Elle en a plein la tête et affirme les yeux brillants :
 » Dans la vie tout est possible, tout peut être surmonté, même la mort ! « 
Elle ajoute malicieusement :  » Je ne veux plus d’homme dans ma vie, j’aime trop ma liberté. « 
Après Dayou, mère courage, partez sur la route et ses milliers de scooters.

Accrochez-vous et filez en deux roues

Bali est une île toute petite, à peine 6 000 km2, c’est un centième de la France ou les deux tiers de la Corse. Les grandes routes y sont inconnues, elles seraient bien en peine d’y loger. Se déplacer d’un point à un autre relève de l’exploit, demande une infinie patience et une dextérité que possède Toyi mon guide javanais. Admirative, je suis ses prouesses et observe son slalom permanent entre les voitures à grand renfort de coups de klaxon, évitant les scooters qui doublent de tous côtés.

À Bali, les enfants naissent sur un scooter.

C’est le moyen de transport pour toute la famille, tous ensemble réunis sur une même machine. Il n’est pas rare de voir le dernier né à l’avant, les menottes sur le guidon, la maman en suivant, le petit placé derrière, coincé entre sa mère et sa grande sœur qui ferme la file. Une brochette familiale de voyageurs qui défit tous les codes de sécurité de nos contrées européennes. Pas de casque, des tongs et des jambes nues pour transporteur et transportés. Quatre personnes sur un scooter c’est monnaie courante sur l’île des Dieux. À peine sorti de l’adolescence, l’enfant balinais enfourche son deux roues. Les parkings en débordent et les trottoirs en sont couverts.

Si vous faites du tourisme à Bali, choisissez ce moyen de transport uniquement si la conduite à gauche vous est familière et si vous savez dompter ces petits engins. Vous ne manquerez pas d’être taxé par la police locale à l’affût des têtes blondes ou brunes différentes du look balinais. Une redevance obligatoire, comme à l’entrée de nos autoroutes.

Quittons le bitume et plongeons dans l’Océan Indien.

Oum shanti

Laissez vous guider dans le détroit de Badung.
Pour les nulles en géographie dont je fais partie, c’est au sud-est de Bali.
Équipez-vous plus chaudement, l’eau est à 24°.
Sur le bateau, la concentration est intense.
C’est le moment de préparer son matériel avec un sérieux qui garantit la survie de la plongeuse.
La combinaison est enfilée, la stab et le détendeur équipent la bouteille, le niveau d’air est vérifié.
Masque, ordi au poignet, lests, tout est OK.
Prêts pour le grand rendez-vous,  » Manta Point  » nous attend.
Une petite danse façon ola pour attirer la chance et c’est la mise à l’eau, direct à 20 mètres.
L’eau est claire, la visibilité est bonne, ça s’annonce plutôt bien.
Nous palmons, attentifs au moindre frémissement jusqu’au lieu de rencontre.
La toute première reine des mers ouvre le bal.
Elle fait quelques 4 mètres d’envergure et fait un premier tour exposant son ventre blanc.
Peu farouche, elle évolue autour de nous avec élégance.
Je perçois son chant : OUM SHANTI, signifiant Paix Universelle.
D’autres raies mantas la suivent. Elles sont maintenant plus d’une dizaine.
L’une, majestueuse, toute de noire et blanc vêtue ombre le sol de l’envergure de ses ailes de 6 mètres.
Je suis en suspension à 20 cm du sable. Ma respiration se fait ample et légère.
Leur chant résonne longuement comme celui émis par un bol tibétain.
Le temps est suspendu.
Seules existent ces reines de l’Océan qui tolèrent notre présence dans leur espace liquide.
Nul besoin de les poursuivre, il suffit de les attendre en vibrant à leur diapason.
Immobile, reprenant le chant qu’elles émettent, je me laisse submerger par la vague d’émotion
d’Amour infini et de Paix.
OUM SHANTI
Toutes les photos qui accompagnent l’article viennent de mon album souvenirs.
Exceptée celle de la raie manta.
En plongée, mon cœur est photographe.
Une pensée pour mes amies plongeuses, une pour vous qui ne plongez pas encore et une pour Jacky qui
m’accompagne de là-haut lorsque je vais tout en bas.
* curcuma : épice principal composant le cari
* nasi goreng : plat traditionnel indonésien composé de riz frit, de poulet, d’œuf et d’épices selon
l’inspiration culinaire du moment. Un régal lorsqu’il est préparé avec Amour.

Merci pour le partage de cet article du blog acoupdelles, concocté pour vous avec Amour.
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À bientôt

Clem

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