À l’époque de Marie Curie, les femmes sont encore considérées comme ménagères avant tout.
Elles connaissent une période qui leur est peu favorable et les poussent contre vents et marées, menées
par leur passion. Toute notre admiration à vous Mesdames !
Vous nous montrez la voie que nous empruntons, pas à pas.
Marie Curie est une passionnée de science et de chimie.
Elle est la seule femme à avoir été deux fois prix Nobel.
Sa vie est connue de tous.
Sa brève histoire avec le spiritisme et les médiums l’est beaucoup moins.
Une enfance polonaise
Marie est née en Pologne en 1867.
À la même époque, en France, naît la pratique du spiritisme.
Cet engouement se manifeste à la suite de la sortie du livre de Allan Kardec : le livre des esprits.
La jeune Marie ne s’y intéresse guère.
Elle traverse une adolescence polonaise et une vie d’étudiante pauvre à Paris avant de rencontrer Pierre.
Un changement de siècle
Tandis que le 20ème siècle patiente, l’intérêt ne cesse de croître pour des thèmes considérés comme
surnaturels.
Le mystère électromagnétique, l’éther invisible, la radioactivité de la lumière sont placés au même rang.
On pense que ce monde intangible peut être contacté par les médiums au cours de séances de spiritisme
qui deviennent ainsi la dernière occupation à la mode.
Marie ne peut y échapper.
Comme les autres scientifiques, elle éprouve de la curiosité pour la parapsychologie au point de l’étudier
sérieusement.
Une femme sous influence
Peu de choses, exceptée la science, intéressent Marie.
Pierre la contamine quelques années plus tard.
Il est le premier à se passionner par le phénomène né du spiritisme.
Son père, médecin homéopathe, voit plutôt d’un bon œil ces pratiques.
Son frère Jacques est lui-même un fervent adepte de cette discipline.
C’est ainsi que Pierre et Marie vont faire la connaissance du médium la plus réputée au monde :
Eusapia Palladino.
À la recherche de la vérité scientifique
Les deux époux cherchent dans le spiritisme une réalité physique et scientifique cachée derrière les
phénomènes pseudoscientifiques qu’ils observent.
C’est ainsi qu’ils sont amenés à coopérer pour que le paranormal devienne une réalité et soit digne d’être
étudié scientifiquement.
Ensemble, ils arrivent à la pointe de l’expérimentation spirituelle.
Le spiritisme étudié comme une science
À cette époque, on découvrait de nombreuses radiations invisibles.
On pensait trouver une explication scientifique qui confirmerait cette croyance.
À partir de là, les séances de spiritisme sont menées comme des expériences scientifiques.
Un cheminement dans la rigueur scientifique
Marie et Pierre pensent que ces phénomènes sont étroitement liés avec la physique et s’emploient à l’étude des événements parapsychologiques.
Ils mènent leurs investigations avec une grande rigueur à l’identique de celle employée pour leurs
investigations scientifiques.
Ils pensent pouvoir découvrir l’origine de certaines énergies mystérieuses qu’ils mettent en relation avec
les phénomènes radioactifs.
Ils défendent l’importance de la parapsychologie jusqu’à s’impliquer complètement au sein de l’Institut
général de psychologie créée en 1899.
Un Institut dédié aux sciences paranormales
Dans cet institut s’étudie les phénomènes physiques paranormaux.
Son objectif est de reconnaître publiquement ces phénomènes.
Dans ce centre, les Curie unissent leurs investigations à celles d’autres physiciens, des esprits scientifiques
et des autorités intellectuelles de l’époque.
Les séances commencent et l’on recherche un financement spécial qui permet de ne pas regarder à la dépense.
Un laboratoire spécial est fondé.
Il possède toutes les machines nécessaires pour enregistrer les phénomènes physiques observés au cours de ces séances : les rêves, les changements de température, les mouvements des objets, et tous ceux qui
échappent à la perception humaine, comme les vibrations sonores, la radioactivité, les champs magnétiques et plus encore.
Coopérer avec une médium
Cette idée émerge en 1904.
Il s’agit d’expérimenter avec la médium la plus célèbre de l’époque en France : Eusapia Palladino.
Les études avec la médium durent trois ans pendant lesquels se tiennent pas moins de quarante séances.
En juin 1906 Pierre et Marie en ont déjà menées un grand nombre.
Lui se montre plus enthousiaste qu’Elle dans la démarche mais tous deux reconnaissent ouvertement
que le phénomène de la médiumnité existe et qu’en douter serait absurde.
Une première séance qui impressionne
Pierre assiste à une première séance, sans Marie.
Nous sommes en été 1905.
Voici la scène :
La médium se tient à une table rectangulaire avec six personnes inconnues d’elle et de Pierre.
Ce dernier fait tout pour que Eusapia ne puisse pas bouger la table, ni avec ses mains, ni avec ses genoux ou ses jambes.
Il place une bougie sous la table pour détecter le moindre mouvement suspect.
Malgré cela, en peu de temps, la table s’élève de quelques centimètres et reste suspendue quelques secondes et ceci par trois fois.
Ensuite, tous voient sortir de derrière un rideau un bras noir qui les touchent comme s’il touchait des objets.
Pierre en conclut que le phénomène a un rapport avec l’énergie.
Il est très impressionné et décide sur le champ d’assister à deux séances supplémentaires, accompagné de Marie.
Avec Marie
Par la suite, les époux Curie participent à cinq séances.
Ils attachent les pieds de la médium à la chaise pour s’assurer de son inaction.
Ils observent des mouvements étranges d’objets, de lévitation de table et de bien d’autres phénomènes.
Pierre s’obstine à découvrir ce qu’il y a derrière tous ces phénomènes paranormaux.
Une recherche qui va s’interrompre brutalement.
La mort les sépare
Pierre travaille à la construction d’un appareil capable de mesurer la respiration de la médium pour la séance suivante de spiritisme.
La mort le surprend en 1906. Il est renversé par une voiture à cheval.
Marie Curie passe de l’état d’épouse jeune et heureuse à celui d’une veuve triste et définitivement solitaire.
Plus sceptique que son mari, quant aux pouvoirs de la médium Palladino, elle cesse d’assister aux séances
de spiritisme et se concentre sur son travail en laboratoire.
Elle meurt 28 ans plus tard, en juillet 1934 à 66 ans à Passy en France.
La diva des scientifiques
Eusapia Palladino est née en 1854, Eusapia est une médium italienne qui connaît une notoriété internationale.
Elle développe son activité en Italie, en France, en Allemagne, en Pologne et en Russie.
En 1905, elle arrive à Paris et connaît de hauts personnages intellectuels, des scientifiques différents incluant les époux Curie, prix Nobel de physique.
Elle devient la diva des scientifiques.
Au cours de ses soirées de spiritisme, elle montre ses pouvoirs extraordinaires paranormaux : lévitation d’objets, matérialisation d’esprits, apparition de visages de défunts dans l’argile et communication avec des disparus à travers son esprit médiateur : John King.
Quelques uns des scientifiques la dénigrent mais ne réussissent pas à ternir sa renommée.
Presque tous la considèrent différemment, loin des spiritistes frauduleux qui sévissent à cette époque.
Née depuis plus d’un siècle et demi, Marie Curie reste une femme moderne.
Les illustrations représentent
– Marie Curie Jeune
– Pierre et Marie Curie
– La représentation humoristique de nos deux nobel avec leur médium
– Marie Curie veuve
– Eusapia Palladino en couverture d’un magazine dédié au spiritisme
– La photo des apparitions dans l’argile au cours des séances.
– La tombe d’Allan Kardec au cimetière du Père Lachaise
Allan Kardec en quelques mots
Allan est né Hippolyte-Léon-Denizard Rivail le 3 octobre 1804 à Lyon.
Il est l’auteur du » Livre des esprits « , ouvrage fondateur du spiritisme.
Cet ouvrage est publié pour la première fois en avril 1857.
Décédé le 31 mars 1869, sa tombe est la plus fleurie du cimetière du Père Lachaise.
Sur le haut de sa tombe cette phrase est gravée :
» Naître Mourir Renaître encore et progresser sans cesse Telle est la Loi. «
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