Je suis tombée en amour pour deux livres au goût doux amer.
Il y a quelques années » Hiroshima mon amour » de la grande Marguerite Duras m’a ravie.
L’autre plus récent » La voix des vagues » de Jackie Copleton, même ravissement
pour ces deux ouvrages traitant du même Taime.
Pour les fans de culture japonaise, ces deux histoires parlent de la tradition qui articule le passé et le présent des habitants du pays du soleil levant.
La voix des vagues
Une rencontre inattendue
Comment choisir un livre ?
J’ai trouvé celui-ci dans un point relais à l’aéroport, prête à embarquer pour une croisière en Mer Rouge.
Le titre, inspirant » La voix des vagues « , ça tombait bien, j’allais en mer.
La quatrième de couverture m’a détrompée, il ne parlait pas de mer mais de bombes. Surprise !
À bord du Jessica, passionnée par la lecture de » La voix des vagues « , j’en ai presque oublié celle de la mer égyptienne.
Une histoire de hasard
Le 9 août 1945, les grands de ce monde décident de mettre fin à la seconde guerre mondiale.
Qu’y a-t-il de mieux qu’une bombe pour faire capituler tout un peuple ?
L’Élue sera Nagasaki, allez savoir pourquoi, la force du vent ou le manque de kérosène dans les réservoirs des engins porteurs de mort.
Chacun vaque à ses occupations, la tête pleine de rêves, d’espoir, de projets.
Le feu tombé du ciel ruine la vie de milliers de personnes, en un claquement atomique.
» L’horreur était réelle et ne devait rien à l’imagination. «
Une famille décomposée
Amaterasu fait partie des milliers de personnes impactées par Pika-don qui signifie éclair, explosion en
japonais.
Le rideau s’ouvre : Amaterasu est une vieille femme vivant en Californie.
Un homme défiguré frappe à sa porte, il prétend être son petit-fils…
Je ne vous raconterai ni le comment ni le pourquoi.
Vous le découvrirez par petites touches en lisant la vie de cette femme japonaise exilée.
Jackie Copleton raconte
Une histoire d’amour complexe qui unit et sépare les êtres.
La fin est flamboyante à l’image de cette bombe implacable.
Sortez vos mouchoirs !
Un bain de culture japonaise
Ce roman, original par le thème et la construction de son histoire l’est aussi par sa présentation.
Chaque tête de chapitre nous incite à faire connaissance avec la culture japonaise.
Elle explique la signification de rituels traditionnels et la pensée profonde qui les accompagne.
J’en ai retenu un pour vous.
Ninjo : Les japonais estiment que les sentiments les plus importants sont l’amour, l’affection, la compassion et la sympathie et que tous les êtres humains devraient les cultiver.
Retrouvez les autres messages sur le diaporama » Sagesse japonaise » de la chaîne youtube acoupdelles.
Le lien est l’image représentant le yin et le yang : In’yo.
L’auteure
C’est son premier roman et quel roman ! Un coup de maître.
Jackie Copleton a enseigné l’anglais plusieurs années à Nagasaki et Saporo.
Elle a suivi son mari en Angleterre où elle entreprend des études de journalisme.
Elle vit en Écosse avec toute sa famille.
Retrouvez l’auteur sur sa page facebook
https://www.facebook.com/JackieCopleton/
Hiroshima mon amour
Quand je lis un roman de Marguerite Duras, la voix particulière de Jeanne Moreau résonne.
Une voix rocailleuse, profonde, comme celle de Marguerite.
L’écrivaine a cette particularité de placer ses romans dans l’Instant Présent.
Rien avant, rien après.
L’avant existe seulement parce qu’il construit le présent, l’après pour lui donner la force d’exister.
À Hiroshima, le hasard fait la bombe comme à Nagasaki.
Une femme déstructurée
Un roman sous forme de dialogue, ça peut ennuyer.
Il comporte le synopsis du film du même nom.
» Nous sommes en plein été 1957, en août, à Hiroshima.
Une femme française d’une trentaine d’années est dans cette ville.
Elle est venue pour jouer dans un film sur la Paix.
» Cette femme anonyme rencontrera un Japonais. Ils auront ensemble une histoire d’amour très courte. «
dit le synopsis.
Elle n’a pas de prénom, Lui reste inconnu de nous.
Il y a une langueur et une grande douceur dans les dialogues.
Elle se découvre et raconte la libération, les crânes rasés, la honte.
La vie est un long fleuve qui s’écoule sans fin.
L’auteure
Jeune, Marguerite est très belle. Des yeux noirs commes des lacs profonds séduisants les grands de ce monde.
Elle décide de laisser son corps se dégrader, alcool, cigarettes et une douleur profonde la rongent. Son écriture novatrice a fait d’elle l’un des piliers du nouveau roman. Entrer dans la lecture d’un de ses romans, c’est prendre une route qui débute nulle part et se prolonge n’importe où.
Bonne lecture à vous toutes, femmes qui se bougent et à vous tous, hommes intelligents.
Merci pour le partage de cet article du blog acoupdelles, concocté pour vous avec Amour.
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